CALGARY, ALBERTA
L’agent Bill Dodd, qui était avec son partenaire Odin, a reçu l’appel vers minuit, une nuit de mars 2004. Un peu plus tôt, d’autres policiers du Calgary Police Service avaient remarqué une voiture se garant derrière une maison que l’on soupçonnait être une fumerie de crack. Quand ils s’approchèrent, les suspects s’enfuirent à la course.
Un homme fut arrêté, mais, lors de la bagarre qui s’ensuivit, l’autre homme tira et manqua de justesse un des agents avant de se sauver à pied dans le voisinage. Il n’y avait pas de neige sur le sol, donc pas de trace à suivre. Les agents demandèrent du renfort de l’escouade canine et tactique.
Un point infrarouge sur le sol, détecté par l’hélicoptère de la police, alerta l’agent Dodd, toujours en compagnie d’Odin. Il s’agissait maintenant de trouver le suspect dans le noir avant que d’autres coups de feu ne soient tirés. L’homme avait déjà montré qu’il en était capable.
Odin, un berger allemand de 41 kg (90 lb), commença à suivre une piste alors que l’agent Dodd tenait sa laisse de 9 m (30 pi). Odin se glissa dans l’ouverture d’une clôture et se mit soudainement à tirer sur la laisse. L’agent Dodd, convaincu qu’Odin avait repéré le suspect, appela les autres policiers sur les lieux.
Les membres de l’équipe tactique dirigèrent leurs lampes vers la cour, mais il était difficile de voir où se trouvait le suspect. Odin, qui voulait terminer son travail, continuait de tirer sur la laisse. L’agent Dodd décida de lâcher la laisse puisque son partenaire était maintenant trop exposé et risquait de se trouver dans le champ de tir du suspect.
C’est à ce moment que l’homme surgit de sa cachette et leva son arme. Mais avant même qu’il puisse tirer, Odin sauta sur lui et lui fit lâcher son arme. En un clin d’oeil, le suspect était cloué au sol. Les agents accoururent sur les lieux et menottèrent le suspect.
Il fut accusé de tentative de meurtre, mais succomba à une surdose en mars dernier, avant la tenue de son procès. L’agent Dodd et Odin, son partenaire depuis les six dernières années, ont tous deux reçu des mentions élogieuses pour leur rôle dans cette affaire.