Chaque année, un nombre important de chiens souffrent d’ostéo-arthrite. Cette affection touche principalement les chiens obèses, ainsi que les chiens de grandes races et de très grandes races, d’âge moyen à avancé. Cependant, les chiens atteints de maladies congénitales affectant leurs hanches, leurs coudes et leurs épaules, ou ceux souffrant de blessures orthopédiques telles que les déchirures ligamentaires et le stress répétitif courent le plus grand risque.
L’expression « os contre os » décrit avec précision le stade avancé d’une maladie articulaire progressive. Lorsque l’ostéo-arthrite s’aggrave, les chiens ressentent une sensation de frottement et une douleur chronique. Ce phénomène est visible lorsqu’ils ont de la difficulté à se lever, qu’ils se déplacent avec une raideur perceptible, qu’ils montrent de la réticence à courir et à jouer ou des signes d’inconfort lorsqu’ils sont touchés dans des zones sensibles et enflammées.
L’objectif du traitement des chiens atteints d’ostéo-arthrite est de limiter la détérioration progressive du cartilage, qui agit comme un coussin et protège les os des articulations. Le cartilage permet des mouvements fluides dans toute l’amplitude de l’articulation. Connue sous le nom de maladie dégénérative des articulations, l’ostéo-arthrite peut atteindre un stade invalidant où l’euthanasie peut être envisagée pour les chiens dont la qualité de vie est fortement compromise.
« L’idée est de prendre en charge l’ostéo-arthrite avant qu’elle ne devienne grave et d’essayer d’arrêter sa progression », explique Joseph J. Wakshlag, DMV, Ph. D., DACVN, DACVSMR, professeur de nutrition clinique et de médecine sportive vétérinaire et de réadaptation à l’université Cornell. « Tout d’abord, lorsqu’un chien est en surcharge pondérale, nous nous efforçons de lui faire perdre du poids dans le but d’atteindre une condition physique idéale. Le fait de supporter un poids excessif sur des articulations endommagées n’est pas seulement douloureux pour le chien, mais peut accélérer le processus de dégénérescence du cartilage. Nous encourageons également les chiens à risque à suivre un régime enrichi en acides gras à longue chaîne, tels que les acides gras oméga-3 contenus dans les huiles de poisson, afin de ralentir la progression de l’ostéo-arthrite. »
Bien qu’il n’existe pas de traitement curatif de l’ostéo-arthrite, les vétérinaires prescrivent généralement un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) pour aider à réduire la douleur et l’inflammation, et peuvent ajouter des médicaments contre la douleur si nécessaire. Des suppléments pour les articulations contenant de la glucosamine et de la chondroïtine peuvent être conseillés pour maintenir l’intégrité du cartilage, favoriser la cicatrisation et augmenter la rétention d’eau dans le cartilage afin d’améliorer l’amortissement des articulations.
Le Dr Wakshlag, qui a participé à une étude évaluant l’efficacité de l’huile de cannabidiol (CBD) pour les chiens souffrant d’ostéo-arthrite, a observé que les chiens participant à l’essai clinique présentaient une réduction notable de la douleur et une augmentation de leur activité. Ces résultats suggèrent que les produits nutraceutiques à base de chanvre, tels que l’huile de CBD, pourraient potentiellement être utilisés comme option thérapeutique en médecine vétérinaire pour soulager la douleur liée à l’ostéo-arthrite. Pour plus de détails, reportez-vous à l’article « Essais cliniques sur l’huile de CBD: résultats positifs chez les chiens atteints d’ostéo-arthrite », page 6.
« Il existe peu de médicaments contre la douleur dont l’efficacité a été prouvée pour le traitement de l’ostéo-arthrite », explique le Dr Wakshlag. « Certains sont utilisés de manière régulière avec plus ou moins de succès. Il y a vraiment peu d’options pour les chiens qui n’incluent pas de sédation et d’injections. C’est pourquoi l’huile de CBD pourrait constituer une alternative viable et largement acceptée dans un avenir proche. »
Reconnaître l’ostéo-arthrite à ses débuts peut s’avérer difficile, car l’affection devient souvent grave et invalidante. Les chiens, qui sont des animaux robustes, dissimulent souvent leur douleur, ce qui complique encore la détection précoce. C’est ce qui s’est produit lorsqu’on a diagnostiqué une dysplasie sévère de la hanche chez une magnifique Akita nommée « Anna ».
Reconnaître l’ostéo-arthrite à ses débuts peut s’avérer difficile, car l’affection devient souvent grave et invalidante. Les chiens, qui sont des animaux robustes, dissimulent souvent leur douleur, ce qui complique encore la détection précoce. C’est ce qui s’est produit lorsqu’on a diagnostiqué une dysplasie sévère de la hanche chez une magnifique Akita nommée « Anna ».
Lors de la certification sanitaire d’Anna, des radiographies ont révélé une dysplasie sévère de la hanche, alors qu’aucun signe de cette maladie polygénique n’avait été détecté auparavant. La dysplasie de la hanche est un trouble du développement dans lequel la rotule et la cavité de l’articulation de la hanche ne s’emboîtent pas correctement. Les hanches sont généralement classées comme excellentes, bonnes ou passables dans les cas normaux, mais des notes médiocres, faibles, modérées ou sévères indiquent que la certification n’a pas été réussie.
« Anna était musclée et son corps masquait la dysplasie en maintenant tout en place », explique le Dr Milton. « On m’a dit qu’elle aurait probablement du mal à se déplacer à l’âge de 4 ans. Elle ne s’est jamais découragée, même si, à la fin de sa vie, elle se déplaçait plus lentement et ne courait plus autant. Elle n’a jamais donné l’impression de souffrir, mais je suis sûre qu’elle souffrait d’ostéo-arthrite. Elle est décédée à l’âge de 13 ans. »
Le vétérinaire d’Anna, Treyton « Jai » Diggs, DMV, de la All Star Animal Clinic à La Nouvelle-Orléans, explique « Nous avons pris en charge la dysplasie d’Anna dans l’espoir de retarder l’apparition d’une ostéo-arthrite sévère et douloureuse. Anna a bien réagi en prenant un supplément pour les articulations et en suivant un régime riche en acides gras oméga-3, et sa propriétaire lui a donné de l’huile de saumon.
Le Dr Diggs conseille aux propriétaires de races de chiens susceptibles de développer de l’ostéo-arthrite, ou à ceux qui pensent que leur chien en souffre, de faire réaliser sans tarder des radiographies des articulations. « Les radiographies des articulations touchées permettent à votre vétérinaire d’exclure d’autres affections présentant des signes similaires. Elles fournissent également des renseignements sur le degré d’endommagement de l’articulation. Un examen physique complet comprenant la palpation des articulations du chien et l’évaluation de l’amplitude des mouvements est également important », ajoute-t-il.
Dans son cabinet vétérinaire, le docteur Diggs examine fréquemment des chiens de travail, des chiens de chasse et des chiens de grandes et de très grandes races qui souffrent d’ostéo-arthrite en raison de l’usure de leurs articulations. Tous les patients ne sont pas des chiens âgés. « J’ai récemment opéré l’épaule d’un chiot Labrador Retriever de 10 mois pour une ostéochondrite disséquante », explique-t-il. « Il s’agit typiquement d’une affection inflammatoire prédisposée par la race où le cartilage malade se sépare de l’os sous-jacent, laissant ainsi une zone osseuse dénudée qui est douloureuse ».
Le chiot est susceptible d’être un futur patient atteint d’ostéo-arthrite. « Tout au long de la vie du chien, nous gérons l’affection avec un supplément pour les articulations, un anti-inflammatoire non stéroïdien et des médicaments contre la douleur, selon les besoins », explique le Dr Diggs.
« Le premier signe que les propriétaires remarquent généralement chez les chiens atteints est l’irritabilité due à la douleur et à l’inflammation de l’articulation », ajoute le Dr Diggs. « Les chiens qui se blessent en pratiquant une activité se rétablissent généralement plus vite s’ils sont nourris avec des aliments nutritifs de haute qualité contenant des acides gras oméga-3 qui nourrissent les articulations. »
Il est essentiel de maintenir les chiens actifs et de veiller à ce qu’ils soient en bonne condition physique. « Les effets de l’obésité ont beaucoup à voir avec la gravité de la maladie », explique le Dr Diggs. « Les décisions relatives à la nutrition et à l’activité physique peuvent changer la donne pour les chiens à risque et les chiens atteints d’ostéo-arthrite. »
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